S’il est un principe accepté de tous, c’est que le monde vivant est autrement plus complexe que le monde inanimé. Pourquoi alors la biologie moderne se distingue-t-elle de la physique par sa simplicité conceptuelle ? Si un neurone est tellement plus complexe qu’un électron, comment se fait-il que la théorie de la cellule soit si élémentaire et celle de la mécanique quantique si ardue ? Ce paradoxe montre du doigt un des grands enjeux scientifiques de ce siècle, qui est de construire le langage mathématique du monde vivant.
Intervenant : Gérard Gouesbet, Professeur émérite, CNRS UMR 6614-CORIA-INSA Université de Rouen.
Le philosophe Emmanuel Kant (le « König » de Königsberg) ramenait l’interrogation philosophique à trois questions fondamentales : Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que puis-je espérer ?