
Depuis la conférence de Dublin de 1992 préparatoire au sommet de la terre au forum mondial de l'eau de Marseille en 2012, les débats sur l'eau ont porté durant ces vingt années sur à peu près les mêmes thèmes : l'eau est une ressource finie, elle a une dimension économique, elle doit être cogérée par de multiples acteurs, sa gestion doit faire place aux femmes. Mais que se passe-t'il vraiment sur le terrain ? Les pollutions perdurent, et impliquent de nouvelles molécules ; la gestion reste obscure et souvent très éloignée des citoyens malgré les orientations globales pour une participation active des usagers des eaux ; les femmes ont toujours peu la parole mais surtout les pauvres sont de plus en plus exclus, et l'eau est certes une ressource marchandisée mais les opérateurs privés sont de plus en plus en difficulté pour justifier leurs contrats et ne pas s'endetter. En agriculture, la fascination pour les techniques d'arrosage au goutte à goutte ne doit pas faire illusion : la course à l'accaparement des terres et des eaux est lancée et dans ce jeu de technologie coûteuse en investissement et en énergie, les grands perdants sont les agricultures familiales et l'environnement. Il faut donc tout remettre à plat et trouver les innovations sociales et institutionnelles qui permettront de changer de perspectives et de s'adapter réellement aux changements climatiques et aux crises du système économique mondial.
Si le lecteur ne charge pas la vidéo sur ordinateur, assurez-vous que votre version de Adobe Flash Player est à jour.
Autre méthode : ouvrir la vidéo avec un logiciel (cliquez pour plus d'informations).
Sur tablette, cliquez sur le lien SD ou HD proposé sous le lecteur vidéo.